Mélancolia

[Rp se situant après tout les rp déjà en cours chronologiquement]

L'automne avait déjà gagné le cœur de dragba depuis quelques temps.. Les feuilles rougeoyantes, orangée avaient remplacé peu à peu la magnifique verdure de la forêt.. Les fleurs du printemps et les quelques retardataires de l'été avaient laissé leurs places aux champignons, apparaissant au creux des souches et aux pieds des immenses arbres.. Le lac avait lui aussi changé de couleur.. Son bleu clair, azure était devenu plus sombre, plus triste dans cette forêt nostalgique.. Quand à notre héros, il était assis au pied d'un chêne dont les feuilles tombaient sous la brise fraiche, soulevant aussi ses longs cheveux ébènes, tirant sur sa feuille d'eukalyptus, ne laissant échaper la fummée verdâtre que de ses narines en forme de bulles.. Il était adossé au trop, torse nu, où l'on pouvait voir une grosse cicatrice ainsi que de nombreux bandages.. Il ne portait qu'un short, ou tout du moins les restes d'un tel habit, les pieds dans l'eau froide du lac, regardant les quelques oiseaux se câlinant sur l'eau..

Le soleil ne faisait que se lever mais le regard vague et triste de vakin n'en disait que d'avantage sur ce qu'il ressentait que n'importe quel mot.. Il tenait dans ses mains sa guitare et jouait quelques accords, triste et mélancolique.. Son fureuil ne jouait pas avec les feuilles, il ne mangeait même pas mais était couché à coté de lui, la tête sur ses pattes, exprimant le même état d'esprit que son maître.. Quand à son faucon, il était sur l'épaule nue de vakin, et semblait s'y être comme endormit, la tête contre le cou du jeune homme.. ça faisait déjà quelques jours que tout c'était passé très vite, vakin avait enchainé combat sur combat, des capitaines, des nekos, razaan, et il avait même luttait contre une divinité, celle du mal, qui avait tenté de s'en prendre à ce beau pays qui est le sien.. Même si peu d'homme avait la chance de pouvoir dire qu'il avait survécu à tout, et d'ailleurs en existe-t-il un autre que lui, et qu'il en était parfois sorti victorieux, il avait tout enchainé, sans aucun répit, il s'était donné à son maximum, un maximum qu'il n'avait jamais atteint, tout ça, pour finir ainsi marqué, blessé et invalide, incapable de protéger quoi que ce soit, à peine sa propre vie..

Le regard de vakin se leva vers le ciel, et une perle de larme sortie de ses yeux et glissa le long de sa joue, tombant dans le lac.. Vakin n'en pouvait plus, il continuait instinctivement de jouer cette mélodie.. avait-elle un nom.. L'esprit de vakin vaguait entre déception, tristesse et réfléxion.. il n'avait même plus envie de se battre.. Oui elle avait bien un nom, un jour il avait lu cette partition dans un livre de la bibliothèque, et c'était même Ulrick qui lui avait appris.. "All'Amakaël Della Mélancolia Symphöniata"... C'était une musique très connue à cette époque et même plus jouait de nos jours, une vielle ôde à la déesse exprimant le repenti ou la complainte du musicien.. Une brise souffla, balayant un nuage de feuilles qui s'envola, en touchant vakin, vers le ciel.. Que devait-il faire maintenant ? Sa vie avait-elle encore un sens, ne devrait-il pas se retirer au fin fond de la forêt avant qu'il ne perde son âme ? Avant qu'il ne se perde pour toujours dans le méandre de cette vie cruelle et perverse, un fatalisme contre lequel il n'avait plus la force de lutter.

Il passa une main tremblante dans ses cheveux et soupira, haussant les épaules sans énergie.. Son visage exprimait comme une espèce de deuil, comme si une partie de lui pleurait la disparition de sa propre âme. La question revenait sans cesse dans son esprit torturé.. Que faire ? Que devait il faire ?.. Il ne pouvait la supprimer de sa tête, c'était comme une obsession, comme si il combattait un inconscient en perpétuelle bataille avec son esprit lui conscient, un duel qu'il ne pouvait se permettre de perdre mais auquel il n'avait aucun contrôle. Comment lutter contre les pensées aussi tristes et morbides qu'elles peuvent l'être lorsque se sont vos propres pensées ? Perdu dans ses songes, c'est son corps qui remarqua la chute brutale de la température, le temps semblait s'être arrêté, l'air frigorifiant empêcher une respiration normal et provoqua des toussotements chez vakin Il ferma alors les yeux et sentit une main familière se poser sur son épaule..

Messages : 1 Date d'inscription : 24/05/2009

En posant sa main sur l'épaule de son frère, Matthaüs sut qu'il avait changé. Il n'avait d'ailleurs pas sursauté, ni frissonné alors que le froid envahissait déjà ce lieu. Il savait qu'il était là et n'avait pas pour autant décidé de partir au contraire, il était resté. Sans un mot il s'assit à coté de son frère et retira ses bottes, puis il mit ses pieds dans l'eau froide du lac assombrit. Il ne regarda pas vakin, il regarda devant lui, comme son frère d'ailleurs. Leur relation avait été plutôt tendu ses quelques dernières années. En effet Matthaüs était l'un des plus grand criminel recherché par nemesis,il avait commit des crimes irréparables comme celui d'avoir assassiné ses grands parents. En général leurs rencontres fraternelles commençaient par un duel à mort et à la fin, le vainqueur, qui était toujours le même laissé l'autre dans une défaite amer. Pourtant cette fois, il n'était rien de tel, on pouvait ressentir la tension qui émanait des deux personnages mais, étrangement ce n'était pas du à leur rivalité ni à ce que l'un reprochait à l'autre.. Le grand frère décida de crever le silence angoissant qui régnait.

Matthaüs: Tu sais.. il ne faut pas..

Le visage de vakin se retourna et les regards des deux frères se rencontrèrent.. et à la vue de son petit frère, le sang de mat se glaça et tout son corps frissonna, jamais il n'avait vu un tel regards, un mélange de haine et de dégout, de meurtre et de violence, un regard qui faisait peur, même pour quelqu'un comme lui. Il prit sur lui et déglutit péniblement puis soupira

Vakin: Depuis quand tu veux jouer ton rôle de frère, si tu veux racheter tes fautes ça ne prend pas pour moi, notre soeur est peut être plus facile à corrompre, mais jamais tu ne rachèteras la vie de nos grands parents !!

Sur cette phrases cinglante vakin se leva et posa sa guitare au coin de l'arbre, puis grimaça, ses blessures le faisait encore souffrir et il savait pertinemment que bouger n'arrangeait pas les choses..

Matthaüs: Bouge pas tu es sérieusement blés..

Vakin: Ferma là, jveux pas t'entendre, tu n'es plus rien pour nous, tu n'es qu'un immondice inutile, je ne veux plus te voir ici !

Matthaüs: Vak attends je..

Vakin: Va t'en !

Matthaüs: Vak...

Le regard persuasif de seigneur de dragba eu raison de l'insistance du criminel, et celui-ci s'en alla alors, trainant des pieds vers la forêt..Après une quinzaine de mètre il se retourna mais après un soupire profond, disparut dans la forêt, une larme sincère perlant sur son visage. Quand à vakin, c'est le poing serré qu'il regarda a silhouette disparaître. Y avait-il était un peu fort ? Non, peu importe ce qu'il avait à lui dire, la seule chose qu'il voulait s'était la paix, la paix, vivre en paix. Pourtant, il tomba à genoux, s'efforçant de cacher dans ses mains sales ses sanglots, des larmes coulants à flot et impossibles à arrêter.. Tout ces bons moments de leur enfance, leurs visages réjouis, les obsèques de ses grands parents.. Rien n'effaçait ses images cruelles et torturante et c'est un cri de souffrance qui résonna dans la forêt, la fin de tout une vie, sa vie...